Plongez dans le parcours inspirant du Dr. Alexandre Madoki, chirurgien orthopédique spécialisé dans le traitement de l’épaule, du coude et en traumatologie. Dans cette interview, découvrez comment la précision chirurgicale et les technologies de pointe se conjuguent pour offrir la prise en charge la plus adaptée aux patients.
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Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de ce qui vous a amené aux Hôpitaux Iris Sud ?
Après mes études à l'UCL et diverses expériences dans des hôpitaux belges ainsi qu'en Guadeloupe, ma spécialisation en chirurgie de l’épaule et du coude m'a motivé à suivre un parcours interuniversitaire qui dépendait de l'université de Paris. En tant que bruxellois, rejoindre les Hôpitaux Iris Sud était pour moi une évidence. J'ai été attiré par l'opportunité de travailler près de chez moi en tant que spécialiste de l'épaule sur les sites d’Etterbeek-Ixelles et de Molière-Longchamps, où j'ai commencé en janvier dernier.
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Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser dans les traitements de l’épaule ?
La décision de me spécialiser dans les traitements de l’épaule est née de mon expérience dès la 3ème année d’assistanat, où j'ai été exposé à cette discipline par des chirurgiens qualifiés. La chirurgie de l'épaule est souvent moins pratiquée pendant la formation médicale. Cependant, j'ai eu la chance de bénéficier de mentors passionnés et expérimentés dans ce domaine, ce qui m'a profondément motivé à m'y investir.
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Vous êtes également spécialisé en traumatologie, pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
En tant qu’orthopédiste, notre expertise en chirurgie traumatologique est inhérente, étant donné l'intime relation entre l'orthopédie et la traumatologie. La traumatologie se concentre principalement sur les traitements urgents, comme la gestion immédiate de la douleur causée par des fractures dues à des chutes par exemple. Quant à l'orthopédie, elle se consacre aux patients souffrant de douleurs ou des problèmes ostéo- articulaires persistants nécessitant des traitements à long terme. Cela implique souvent une relation plus étroite avec le patient, incluant des consultations préopératoires et des séances de kinésithérapie.
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Quels sont les principaux types de pathologies que vous traitez dans votre pratique quotidienne ?
Dans ma pratique quotidienne, je traite principalement des pathologies liées à la traumatologie des membres supérieurs, telles que les fractures et les luxations. Je réalise également des arthroplasties, c'est-à-dire des remplacements articulaires, et je prends en charge les pathologies liées à la coiffe des rotateurs, un groupe musculaire crucial pour la fonction de l'épaule. Ma spécialisation se concentre notamment sur les traitements de l’épaule et du coude.
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Comment assurer une réadaptation efficace et sûre pour vos patients ?
Pour garantir une réadaptation efficace et sûre pour mes patients, je privilégie une approche proactive. Si l'intervention n'est pas urgente, je souligne l'importance de la kinésithérapie préalable à toute chirurgie. Cette préparation favorise une récupération postopératoire plus rapide et moins contraignante. Par exemple, dans le cas d'une rupture de la coiffe des rotateurs, il est crucial que les patients aient une bonne mobilité passive avant l’intervention chirurgicale chirurgicale afin d’avoir une récupération postopératoire optimale. Après l'opération, je veille à ce que le patient suive un programme de rééducation adapté. Initialement, des séances de kinésithérapie douce sont privilégiées pour éviter l'immobilité et favoriser une cicatrisation optimale. Cela permet au muscle de s'assouplir progressivement et de mieux réagir aux premières contractions musculaires.
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Nous avons récemment pu voir que la robotique accompagnait les chirurgiens sur les poses de prothèses totale du genou, qu’en est-il pour l’épaule et le coude ?
Pour les interventions sur l'épaule et le coude, je n'utilise pas de robots comme c'est le cas pour les prothèses totales du genou. Cependant, j’ai recours à des scanners préopératoires qui me permettent de planifier au mieux les coupes des prothèses grâce au PSI (Patient-specific Instrument). Ce concept nécessite une analyse approfondie, ce qui implique de collaborer avec des radiologues pour obtenir un scanner préopératoire en 3D du patient. Ensuite, en fonction de la structure osseuse de chaque patient, nous sélectionnons l'implant le plus adapté et planifions les repères ainsi que les coupes chirurgicales. Cette approche vise à améliorer la précision et à reproduire les mesures prises lors du scanner, dans une optique similaire à celle de la robotique.