Mieux comprendre la sexologie : parlons-en sans tabou

Publié le Lundi 23 juin 2025

Désir en berne, douleur, communication dans le couple, questionnements autour de l’identité ou de la sexualité… Et si on arrêtait de souffrir en silence ? La sexologie, ce n’est pas réservé aux cas « graves » : c’est un espace d’écoute, de respect et d’exploration de soi. Pour mieux comprendre cette discipline encore entourée de préjugés, nous avons rencontré Lirim Tasdelen, sexologue clinicien aux Hôpitaux Iris Sud.

Sexologue, pour quoi faire ?

« On vient souvent consulter quand quelque chose coince dans sa vie affective ou intime, explique Lirim. Troubles du désir, douleurs pendant les rapports, éjaculation rapide, questionnements identitaires… les raisons sont multiples, mais ont souvent un point commun : le mal-être. »
Le rôle du sexologue ? Offrir un espace sans jugement pour avancer à son rythme.

Les demandes les plus fréquentes ?

Top 3 des motifs de consultation :

  • Baisse ou absence de désir sexuel (notamment dans le couple),
  • Troubles de la réponse sexuelle (douleurs, érection, éjaculation…),
  • Questionnements identitaires, fantasmes, orientation, image de soi.
     

Comment se passe une séance ?

La première rencontre, c’est surtout un échange. On fait connaissance, on pose les bases. « Il ne s’agit pas de tout raconter d’un coup, rassure Lirim. C’est un dialogue progressif, dans un cadre bienveillant. »
Ensuite ? Chaque suivi est personnalisé : discussions, exercices à la maison, outils concrets… On avance ensemble, à son rythme.

Sexologue, psychologue, thérapeute : quelle différence ?

« En tant que sexologue clinicien, j’articule le corps, le psychisme et les relations, explique-t-il. On aborde autant l’aspect anatomique que symbolique, émotionnel ou social. »

Un accompagnement inclusif

Lirim accompagne aussi les personnes LGBTQIA+ ou en questionnement. « Les thématiques sont parfois les mêmes, mais le contexte est différent : stigmatisation, discrimination, manque de reconnaissance. Il faut un accueil sensible, informé et respectueux. »

Le couple : quand le désir ne suit plus…

Trop, pas assez, plus comme avant ? Le désir dans le couple, c’est souvent le point d’entrée. Mais en creusant, d’autres enjeux émergent : communication, frustrations, attentes non partagées. L’objectif ? Retrouver une complicité, une intimité, une écoute.

Et après un traumatisme ?

Pas de solution miracle, mais une reconstruction patiente et sur-mesure : renforcer la sécurité, réconcilier avec son corps, retrouver confiance. « On avance doucement, sans forcer. C’est un processus exigeant, mais libérateur. »

La sexualité, on en parle… un peu

La parole se libère, oui, mais pas toujours. « On parle plus de sexualité, mais rarement de sa sexualité. Les tabous, les injonctions, les clichés sont encore là. »
Le cabinet du sexologue reste un des rares espaces pour oser dire, poser des mots, se reconnecter à soi.

Envie d’explorer sans urgence ? C’est possible.

Pas besoin d’attendre un souci pour consulter. « Certain·e·s viennent simplement pour mieux se connaître, explorer leur désir, comprendre leur fonctionnement. »
Comme on consulte un·e prof de chant pour découvrir sa voix, on peut voir un·e sexologue pour mieux entendre cette part de soi qu’on oublie parfois d’écouter.

Pour en savoir plus sur la sexologie aux Hôpitaux Iris Sud ou prendre rendez-vous avec Lirim Tasdelen, c’est par ici → https://bit.ly/4jLN9gK.

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