Journée mondiale de sensibilisation et de lutte contre l’hypertension artérielle

Publié le Mercredi 17 mai 2023

Le 17 mai, c’est la journée mondiale dédiée à la lutte contre l’hypertension artérielle, la maladie cardio-vasculaire la plus fréquente en Belgique. Souvent asymptomatique pendant de nombreuses années, elle peut néanmoins avoir de graves conséquences sur la santé. Apprenez-en plus sur cette pathologie et découvrez quelques conseils de prévention avec le Docteur Angela Acheampong et le Docteur Junior Mabalukwa, cardiologues au sein des Hôpitaux Iris Sud.

Qu’est ce que l’hypertension artérielle (HTA) ? 

“La tension artérielle, aussi appelée pression artérielle, est la pression qui règne au sein des vaisseaux sanguins. Elle est nécessaire à la bonne alimentation des organes en nutriments et en oxygène. Tout comme l’activité cardiaque, elle comporte 2 phases : une phase systolique (lors de l’éjection du sang par les ventricules) et une phase diastolique (lors du remplissage des ventricules)”, explique le Docteur Junior Mabalukwa. 

Une tension artérielle dans les normes se définit par une tension artérielle systolique inférieure à 140 mm Hg (millimètres de mercure) et une tension artérielle diastolique inférieure à 90 mm Hg. 

En Europe, on parle d’hypertension artérielle à partir d’une tension artérielle systolique dépassant 140 mm hg et/ou à partir d’une tension artérielle diastolique dépassant 90 mm Hg. 

Qui est concerné par l’hypertension artérielle?

En Belgique, on estime qu’1 personne sur 4 souffre d’hypertension artérielle (soit environ 2,5 millions de personnes). Seule la moitié des personnes qui en sont atteintes sont diagnostiquées car c’est une maladie assez silencieuse qui peut rester peu symptomatique pendant longtemps. 

Quels sont les facteurs de risque?

L’hypertension artérielle primaire (une grande majorité des cas) est complexe et sa physiopathologie n’est pas encore totalement élucidée, mais elle résulte d’une combinaison d’éléments génétiques et environnementaux (mode de vie).

L’hypertension artérielle secondaire est la conséquence d’une autre pathologie (endocrinienne, réno-vasculaire,..), de la prise de certains médicaments (corticoïdes, contraception orale,..) ou toxiques (cocaïne..). 

Les principaux facteurs de risque qui prédisposent à une hypertension artérielle sont : 

  • L’âge (la tension artérielle augmente avec l’âge)
  • Les hommes sont plus à risque
  • L’obésité
  • L’histoire familiale (il y a 2 fois plus de chance d’être atteint d’hypertension artérielle lorsqu’un des parents est atteint)
  • Un régime alimentaire riche en sel
  • Une consommation abusive de boissons alcoolisées
  • Le manque d’activité physique
  • Le manque de sommeil (dormir moins de 7 heures)

Quelles sont les règles d’or pour éviter une pression artérielle trop élevée ?

Une amélioration du mode de vie aide significativement à diminuer le niveau de la pression artérielle, qu’elle soit traitée ou non. 

Une série de petites actions simples peuvent aussi être mises en place par tous :

  • Modérer sa consommation de sel à moins de 5 grammes par jour
  • Limiter sa consommation d’alcool à 10-14 unités d’alcool maximum par semaine
  • Manger plus de fruits, de légumes et d’acides gras insaturés (découvrez notre article sur le régime de santé planétaire pour comprendre comment composer une assiette équilibrée)
  • Diminuer la prise de viande rouge et d’aliments riches en graisses
  • Avoir un meilleur contrôle de son poids (idéalement un indice de masse corporelle en-dessous de 25 kg/m2)
  • Pratiquer une activité physique régulière (1-2h par semaine)
  • Diminuer voire si possible arrêter le tabac 

Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?

L’hypertension artérielle est une pathologie qui présente peu voire pas de symptômes. Ceci est la raison pour laquelle elle a parfois le surnom de “tueuse silencieuse”. Les symptômes de l’hypertension artérielle sont nombreux et peu spécifiques : des vertiges, des maux de tête, des troubles de la vision, des bourdonnements d’oreille, des saignements de nez. 

Le Docteur Angela Acheampong insiste : “Le dépistage joue un rôle capital dans le diagnostic de l’hypertension artérielle”.

Pourquoi est-il important de se faire dépister ? 

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’hypertension artérielle touche environ 25% des hommes et 20% des femmes dans le monde. Il est important de se faire dépister car sur le long terme, cette maladie cause des dommages  au cerveau (en augmentant le risque d’accident vasculaire cérébral), des troubles de la vision et parfois la cécité, une insuffisance cardiaque (et le risque d’infarctus du myocarde) ou encore, une maladie rénale. Il est donc essentiel de se faire dépister avant que des organes soient atteints de façon irréversible. 

Quand et comment se faire dépister ?

La détection d’une hypertension artérielle se fait à l’aide d’un appareil médical indolent et rapide : le tensiomètre. Afin de vous faire dépister, il est conseillé de vous rendre chez votre médecin généraliste au moins une fois par an, pour mesurer votre tension artérielle.

Lorsque le diagnostic d’hypertension artérielle est posé suite à la présence d’au moins 2 valeurs supranormales, à deux moments et jours différents, votre médecin généraliste pourra instaurer un traitement antihypertenseur et vous référer à la consultation de cardiologie.

Quelle est la prise en charge au sein des Hôpitaux Iris Sud ?

Si vous n’avez pas de médecin généraliste, vous pouvez vous rendre à la consultation de médecine générale des Hôpitaux Iris Sud. 

Si vous présentez un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire comme le diabète, l’hypercholestérolémie, un tabagisme actif et/ou des antécédents familiaux cardiaques, vous pouvez contacter notre service de cardiologie pour réaliser un bilan cardiologique.

Les cardiologues des Hôpitaux Iris Sud se chargeront de contrôler votre tension artérielle et si vous êtes hypertendus, ils s’assureront de vous prescrire un traitement optimal grâce au holter tensionnel ou le MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle). Si nécessaire, le bilan cardiologique sera complété par une échographie cardiaque, une prise de sang et d’autres examens.

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