Quand on parle de démence, on pense souvent immédiatement à Alzheimer. Pourtant, la réalité est plus nuancée. La démence n’est pas une maladie en soi, mais un état clinique : une perte d’autonomie causée par le déclin des facultés cognitives. La maladie d’Alzheimer en est la cause la plus fréquente… mais loin d’être la seule.
Repérer les premiers signes
Oublier ses clés ou chercher un mot de temps en temps, cela arrive à tout le monde et fait partie du vieillissement normal. Ce qui doit alerter ?
- des oublis répétés concernant les faits récents,
- une désorientation (dans le temps ou l’espace),
- des troubles du langage, de l’humeur ou du comportement,
- des difficultés dans les gestes du quotidien (médicaments, finances, préparation d’un repas…).
Quand ces troubles perturbent réellement la vie quotidienne ou inquiètent l’entourage, il est temps de consulter.
Plus que la mémoire
La démence ne touche pas uniquement la mémoire. Le langage, la reconnaissance des visages ou des objets, la capacité à organiser ou planifier… tout peut être affecté. À cela s’ajoutent parfois des troubles du comportement (apathie, désinhibition, agressivité), de l’humeur (anxiété, dépression) ou du sommeil.
Une épreuve familiale
« La démence ne concerne pas que le patient », insiste le service de gériatrie. L’entourage vit un véritable parcours du combattant : de l’incompréhension au déni, puis l’adaptation, la fatigue, la culpabilité et parfois la nécessité de prendre des décisions difficiles. Dans les stades avancés, les rôles s’inversent : l’enfant devient le parent.
C’est pourquoi les proches doivent absolument être inclus dans la prise en charge. Non seulement pour être informés et formés, mais aussi pour bénéficier de soutien psychologique, de groupes de parole ou d’aides concrètes (accueil de jour, soins à domicile…). Parce que soutenir les aidants, c’est aussi soigner le malade.
Et aux Hôpitaux Iris Sud ?
Au sein de notre hôpital , les patients bénéficient d’une prise en charge pluridisciplinaire en hôpital de jour gériatrique : consultation, diagnostic, conseils, traitement si nécessaire, mais aussi un suivi attentif et une réflexion commune autour du maintien à domicile ou d’une éventuelle institutionnalisation. Le médecin traitant est toujours impliqué.
Prévenir, c’est possible
Même si aucun traitement miracle n’existe aujourd’hui, de bonnes habitudes de vie (activité physique, alimentation équilibrée, contrôle des facteurs cardiovasculaires) peuvent réduire le risque de démence et ralentir son évolution.
Un message à retenir : la démence n’efface pas seulement la mémoire, elle bouleverse des vies entières. L’écoute, la compréhension et le soutien aux patients comme à leurs proches restent notre meilleure arme.